Ghana : La Banque centrale fait avorter un projet d’une crypto-monnaie

Ghana : La Banque centrale fait avorter un projet d’une crypto-monnaie

Bank of Ghana tient à souligner que le projet «Freedom Coin» et sa société promotrice de la crypto-monnaie n’ont pas reçu son aval pour opérer dans le secteur bancaire et des paiements.

«Conformément à l’avis NO.BG/GOV/SEC/2018/02 du 22 janvier 2018, qui peut être consulté sur le site web de la banque, Bank of Ghana tient à réitérer que les crypto-monnaies telles que Bitcoin ne sont réglementées par aucune loi en Ghana, et ne bénéficient donc d’aucune garantie ou sauvegarde», informe l’institut d’émission dans un communiqué.

Bank of Ghana exhorte à cet effet la population à faire preuve de prudence et de vigilance. Elle ordonne, lit-on dans le document, «en outre à toutes les institutions agréées, y compris les banques, les institutions de dépôt, émetteurs de monnaie électronique dédiés et paiement fournisseurs de services à s’abstenir de faciliter les transactions de crypto-monnaie via leur plates-formes ou points de vente d’agents».

De son côté, «Freedom Coin» fait savoir que le communiqué au sujet de son projet était «prématuré, alimenté par la spéculation des médias selon laquelle ‘Freedom Coin’ est une crypto-monnaie.

«La Freedom Coin a été annoncée au Black Star Square le jour de l’indépendance du Ghana, le 6 mars 2022. Mais aucun détail n’a été donné sur ce que le produit allait être et comment il s’intégrera dans le système financier actuel. Les seules mentions du ‘Freedom Coin’ en tant que crypto-monnaie étaient des spéculations des médias», réagit Gideon Williams, Directeur des relations avec les médias de ‘Freedom Coin’, Gideon Williams.

Le Ghana est le premier pays africain à avoir annoncé en novembre 2019 son ambition de se doter d’une devise numérique. Ernest Addison, le gouverneur de la Banque centrale, avait alors déclaré en juin 2021 «que le projet était à un stade avancé, et passerait par trois phases: la conception, la mise en œuvre et le pilotage, avant sa mise en circulation qui se fait encore attendre».

Agnès Molitor

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