L’industrie pétrolière du Nigeria affiche une perte sèche de 5 milliards de dollars en 2020
Selon un rapport publié par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), l’industrie pétrolière du Nigeria a enregistré un manque à gagner de 5 milliards de dollars en 2020.
Cette perte s’explique par le fait que des objectifs de production qui devaient être atteints en 2020 «ont été reportés à une date ultérieure» pour diverses raisons. Des facteurs liés «aux conditions difficiles du marché, à la sécurité et à des dysfonctionnements techniques et opérationnels».
C’est environ 73 millions de barils de pétrole brut soit 200.000 barils par jour, que le Nigeria aurait pu produire et exporter durant l’année 2020, souligne l’enquête.
Ayodele Oni, expert en droit de l’énergie chez Bloomfield, estime que cette contreperformance «ternit les perspectives du Nigeria en matière économique et explique en grande partie les difficultés du pays à améliorer sa production nationale et tirer des profits optimaux de ses réserves».
«Cela rend caducs les plans budgétaires du Nigeria en termes de revenus. Le pays devra davantage emprunter et le gouvernement ne sera pas en mesure de faire certaines des choses qu’il a prévu de faire», explique l’expert de Bloomfield.
Ce denier prévient qu’un éventuel «ralentissement des investissements budgétaires du gouvernement entraînera un impact significatif sur la situation économique de la fédération». Il faut aussi ajouter des pertes considérables subies par le pays et occasionnées par des vols de pétrole brut et des sabotages des groupes armés.