Après le Nigeria, le Ghana sur le point de commercialiser du niébé génétiquement modifié
Le Ghana s’apprête à commercialiser du Niébé génétiquement modifié suite à une démarche entreprise par l’Institut de la recherche agricole de Savannah (SARI) du Conseil de la recherche scientifique et industrielle (CSIR).
SARI a soumis une requête à l’Autorité nationale de biosécurité (NBA) pour obtenir l’autorisation de commercialiser une variété de niébé génétiquement modifiée.
C’est une première dans l’histoire du Ghana qui va emboîter le pas au Nigeria qui a adopté en 2019, la variété génétiquement modifiée dénommée «PBR» et qui est particulièrement résistante aux attaques de parasites dont «Maruca vitrata, principal ravageur de la culture, communément appelé le foreur de gousses».
D’après les chercheurs du SARI, s’il est approuvé, cela «permettra aux agriculteurs d’obtenir un rendement de 2 tonnes par hectare pour la légumineuse, soit un niveau quatre fois supérieur à celui des variétés conventionnelles».
«Si vous regardez les variétés normales que nous leur distribuons habituellement, nous disons toujours que pour chaque hectare, un agriculteur devrait être capable de récolter pas moins de 20 sacs. Mais sur le terrain, ils sont à peine capables d’obtenir 5 sacs par hectare. Cela signifie qu’ils perdent environ 15 sacs à cause du Maruca Vitrata», explique Jerry Nboyine, le chercheur principal sur le projet niébé OGM au CSIR-SARI. «Une fois que ce matériel sera disponible, les agriculteurs pourront multiplier leurs rendements par quatre fois au moins», a-t-il ajouté.
Le Ghana ne produit que 57.000 tonnes de niébé par an, soit environ «3 fois moins que les besoins de consommation nationale qui avoisinent 170.000 tonnes». La majorité des pays de l’Afrique de l’Ouest n’est pas favorable à l’adoption du niébé génétiquement modifié.