Maroc Telecom n’est plus privatisable
Le feuilleton de la cession de 7% du capital de Maroc Telecom détenus par l’Etat s’est achevé vendredi dernier avec l’annonce par le Ministère de l’Economie et des Finances de l’annulation de l’opération. Les recommandations du FMI ne sont pas étrangères à ce revirement de l’Etat marocain.
En effet, une mission du FMI de passage dans le Royaume a recommandé la poursuite des efforts pour l’augmentation des recettes dans la lignée de ce qui a été entrepris dans la première moitié de l’année en cours, l’objectif étant de maintenir ces recettes à 25% du PIB, soit le même niveau qu’en 2010. L’annulation de l’opération de privatisation de cette fraction de son capital dans Maroc Telecom, l’aggravation de son déficit en partie à cause des charges de fonctionnement liées au dialogue social et le creusement de sa facture énergétique vont certainement contraindre l’Etat marocain à se tourner davantage vers son marché intérieur pour subvenir à ses besoins.
Le contexte financier mondial actuel rend en effet un recours à l’international plus périlleux selon le Département Recherche et Analyse de la Banque des marchés et d’investissement d’Attijariwafa Bank. Même si Maroc Telecom n’est plus en lice pour une privatisation, l’Etat marocain pourrait bien encore recourir à ce moyen avec d’autres sociétés dans le but de combler son déficit budgétaire en constante progression.
Le capital d’Itissalat Al-Maghrib reste donc à ce jour réparti entre Vivendi Universal, l’Etat Marocain et le flottant en bourse de Casablanca et Euronext-Paris à hauteur respectivement de 53%, 30% et 17%.