Tunisie : Recherche d’une formule magique pour financer les investissements
L’ASECTU (Association des Economistes Tunisiens) a organisé récemment, pendant le Ramadan, une veillée sur les sources de financement de l’économie tunisienne, avec pour souci d’arriver à une formule de financement aussi diversifiée que rentable.
La Tunisie a déjà mis sur pied un plan de financement économique et social qui doit s’étendre entre 2012 et 2016. D’où l’importance de discuter des mécanismes et des sources d’investissements dont dépendent fortement le comportement des investisseurs et le rythme de la croissance économique du pays.
Et il ressort de la rencontre organisée par l’ASECTU que l’endettement extérieur reste une source de financement incontournable. Cette dette extérieure de la Tunisie est relativement maîtrisée puisqu’elle n’est que de 45% comparativement à un pays comme le Japon qui a une dette extérieure de 185%. Néanmoins, le pays se penche plus vers une substitution d’une partie de cette dette externe par une dette interne via l’émission de bons de trésor. Les comptes budgétaires constituent une autre source de financement à revoir puisque pour l’heure ils ne réservent qu’une faible part aux dépenses d’investissement, environ 2.9 milliards de dollars US, de loin inférieure aux dépenses énergétiques. Le marché financier, la Bourse, est un autre moyen de financement sous-exploité puisqu’il n’assure que 6% du financement des investissements et que la capitalisation boursière ne dépasse pas 24% du PIB.
Bien évidemment, aucune source de financement n’a jamais fait l’unanimité, tant économique que politique. Mais la Tunisie a tout intérêt à les examiner sous toutes les coutures étant donné les défis auxquels elle fait face. Pour rappel, les plans et les budgets de l’Etat pour l’année 2011 sont estimés à près de 14 milliards de dollars US.