L’or noir reprend ses droits en Libye
Alors que les libyens attendent encore le dénouement final de la guerre qui a permis la chute du régime du Colonel Mouammar Kadhafi, les grands groupes pétroliers occidentaux sont déjà à pied d’œuvre pour reprendre leurs activités d’exploitation dans le pays. Hier lundi 26 septembre 2011, ce sont les géants pétroliers italien ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) et français Total qui ont annoncé la reprise de leurs activités.
ENI, qui produisait 273 000 barils de pétrole par jour en Libye avant le début de l’insurrection contre le régime du Colonel Kadhafi, était le premier producteur de pétrole étranger dans le pays.
La reprise de ses activités concerne 15 puits du champ pétrolifère d’Abu-Attifel à 300 kilomètres au sud de Benghazi dans l’est du pays, des puits exploités par la société Mellitah Oil & Gas, issue d’un partenariat entre le groupe ENI et la compagnie nationale libyenne National Oil. La reprise des activités du groupe Total concerne pour sa part le gisement d’Al Jurf, à proximité de la frontière libyenne, et se fait grâce à un partenariat entre le groupe français, la compagnie nationale libyenne et la société allemande Wintershall.
Le gouvernement intérimaire libyen s’est engagé à respecter les contrats établis avec les grands groupes pétroliers étrangers sous le régime Kadhafi. Les activités d’ENI et de Total devraient permettre dans un premier temps la production respectivement de 31 900 et 40 000 barils par jour. D’après les experts, il faudra au minimum un an à la Libye pour retrouver sa production d’avant le conflit de 1.6 millions de barils par jour.