Banques tunisiennes : Un secteur à réformer

Banques tunisiennes : Un secteur à réformer

tunisie-dinarsA un moment l’on ne parle que de redémarrage de l’activité économique et de désenclavement urgent des régions, la réforme du système bancaire en Tunisie devient une nécessité étant donné la place qu’elle occupe dans l’économie du pays.
C’est dans ce sens que Dhafer Saidane, professeur à « Skema Business School » de Lille en France et également expert auprès des Nations-Unies, a établi un diagnostic du système bancaire tunisien et proposé des mesures pour sa restructuration.
Le travail de Dhafer Saidane a été réalisé dans le cadre d’ »IDEES », une initiative d’un groupe d’experts et d’économistes tunisiens qui proposent des réformes sur différents secteurs de la vie économique tunisienne. Il en ressort que les services financiers dans le pays contribuent à environ 3% du PIB, que la masse salariale du secteur, 3.6% de la masse salariale totale, s’élève à environ 275 millions de dollars US avec 18 000 emplois directs.

Mr Saidane est arrivé à la conclusion que la structure familiale des plus grandes banques privées tunisiennes telles que la BIAT (Banque Internationale Arabe de Tunisie) et Amen Bank les empêche de réaliser des fusions réussies et par conséquent d’être compétitives au niveau international ou même national. Un autre facteur aggravant la situation du secteur est que 51% des actifs du secteur sont gérés par seulement 4 grandes banques. 
Les solutions proposées par Dhafer Saidane sont une conformité aux standards internationaux s’accompagnant d’un désengagement progressif de l’Etat qui doit amener les banques à une plus grande compétitivité et à terme permettre la création de banques régionales de financement pour le développement régional.

Martin Levalois

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