Bénin : Développer les espaces frontaliers
Les litiges frontaliers en Afrique sont toujours d’actualité. Comme beaucoup de pays du continent noir, le Bénin ne fait pas exception à cette règle, et très peu de béninois connaissent exactement les limites de leur territoire national. C’est pourquoi, le gouvernement béninois est entrain d’initier toute une politique de développement des espaces frontaliers.
Autour de ce thème, plus de 60 experts se réunissent à daté du mardi 14 février dernier. « La politique de développement des espaces frontaliers est une politique territoriale particulière servant de cadre de référence pour fédérer et mettre en synergie plusieurs politiques et stratégies territoriales et sectorielles, civiles, paramilitaires et militaires devant être mises en œuvre dans tout territoire béninois disposant d’une souveraineté avec des pays voisins, à travers des frontières internationales conventionnelles ou non conventionnelles », définissait M. Benoit Dègla, ministre béninois de l’intérieur.
En effet, cette politique a d’abord une importance informative. Car, beaucoup de béninois ignorent même qu’il partage 1989 km de frontières terrestres et 817 km de frontières naturelles avec ses voisins, qui sont le Togo, le Niger, le Nigéria et le Burkina-Faso. D’ailleurs, avec ce dernier pays, il est engagé dans une procédure au niveau de la Cour Internationale de Justice suite à un litige frontalier. D’où, l’importance préventive de cette politique. En maîtrisant les frontières, les pays éviteraient tout conflit. Et, aussi, tout vide juridique.
A titre d’illustration, la République Démocratique du Congo (RDC) réclame aujourd’hui une de ses plaques pétrolifères, laquelle est exploité depuis des décennies par son voisin, l’Angola. Tout cela, à cause d’un manque de définition des limites.