Maroc : Regain d’intérêt des investisseurs allemands

Maroc : Regain d’intérêt des investisseurs allemands

euro-mediterraneanL’organisation hambourgeoise EMA (Euro-Mediterranean Association for Corporation and Development) a organisé cette semaine une visite d’industriels allemands au Maroc. Commencée le lundi pour s’achever hier jeudi 16 février 2012 avec l’objectif de s’enquérir des différents potentiels et opportunités qu’offre le Maroc, cette visite a également permis aux industriels d’exprimer leurs craintes, qui portent principalement par l’accession au pouvoir d’un parti islamiste, mais également sur la corruption, les lourdeurs bureaucratiques et la gouvernance de manière générale qui ont des conséquences néfastes sur les administrations marocaines.
Reda El Mrini, du ministère des affaires étrangères marocain et ancien conseiller économique à l’ambassade du Maroc en Allemagne a su répondre à ses préoccupations tout d’abord en dressant un parallèle entre le PJD (Parti de le Justice et du Développement) des Frères musulmans marocains et le Parti chrétien démocrate Allemand, affirmant que, contrairement à l’imaginaire occidental qui associe souvent l’islamisme à la violence, le PJD s’inspirait simplement de la religion musulmane pour les valeurs qu’il a décidé de défendre.

Mr Mrini a également répondu aux préoccupations allemandes sur les administrations marocaines en rappelant l’engagement du PJD dans l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption. Après un temps mort vers la fin des années 1990, les investisseurs allemands manifestent depuis un grand intérêt pour le Maroc comme le témoigne le passage de l’appui technique du GIZ, organe de coopération allemande au développement, de 15.2 millions de dollars US en 2004 à 27.8 millions en 2010.
Et pour accroître les 3% environ des investissements allemands dans les investissements directs étrangers au Maroc, l’AMDI (Agence Marocaine pour le Développement de l’Investissement) a ouvert l’année dernière une antenne à Francfort, en Allemagne.

Martin Levalois

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *