Algérie : Non à la révision des contrats gaziers
Tous les pays producteurs de gaz subissent actuellement des pressions de la part de leurs clients, principalement européens, pour une révision de leurs contrats gaziers à long terme en contrats à court terme. Et l’Algérie ne fait pas exception à la règle.
L’annonce a été faite ce mercredi 15 février 2012 par Youcef Yousfi, le ministre algérien de l’Energie et des Mines. Si les pays producteurs de gaz sont opposés aux contrats à court terme, c’est parce que la rentabilisation de leurs investissements, qui s’élèvent parfois à plusieurs milliards de dollars, dans les domaines de la recherche, de la production, de la liquéfaction et du transport ne serait plus garantie.
Autre point sur lequel les pays producteurs se montrent réticents, le souhait des consommateurs d’avoir des prix du gaz indexés sur ceux du pétrole ou de l’électricité et qui varieraient en fonction des changements climatiques.
L’Algérie a donc décidé de faire bloc avec les autres producteurs de gaz au travers d’un forum des pays exportateurs de gaz pour une meilleure coordination de leurs positions. Pour le moment, la situation n’est pas alarmante, les fournisseurs de l’Europe tels que le Nigéria, le Qatar, les Etats-Unis ou encore la Russie ne sont pas en compétition.
Néanmoins, les autorités publiques algériennes ont décidé de prendre les devants en se lançant dans la prospection d’autres marchés tels que celui asiatique pour s’affranchir de sa dépendance du marché européen.