Maroc : Nouveau venu dans l’éolien
WindVision, le spécialiste belgo-néerlandais des métiers liés à l’énergie éolienne a choisi le Maroc comme premier pays pour l’exportation de son activité en dehors des frontières européennes. Sa première filiale non-européenne se nomme CME (Compagnie Marocaine des Energies) et est basée à Rabat.
Pour cette première, le groupe belgo-néerlandais ne pêche pas par manque d’ambitions. Il ambitionne l’exploitation de l’énergie éolienne dans de nombreuses régions déjà ciblées dont la région d’Essaouira et Tétouan pour arriver à la construction d’une ferme éolienne au Maroc à partir de 2014.
Premier jalon de cette ferme, un site de 250 mégawatts dans la région de Tétouan d’un investissement avoisinant les 230 millions de dollars et dont les travaux devraient démarrer en 2013 après les études préliminaires d’usage sur les impacts environnementaux et les rendements énergétiques. Pour ce qui est des compétences humaines nécessaires à la concrétisation du projet, la CME a déjà commencé le recrutement et la formation d’ingénieurs marocains. Après Theolia et la Compagnie du Vent, l’arrivée de WindVision sur le sol marocain est une victoire supplémentaire pour la nouvelle politique mise en place par les autorités en matière d’énergies renouvelables.
En effet, la loi 13/09 sur les énergies renouvelables depuis sa promulgation en 2010 a libéralisé davantage le secteur en autorisant les opérateurs privés à vendre directement leurs productions électriques aux clients finaux sans passer par l’ONE (Office National de l’Electricité), celui n’intervenant qu’en dernier recours pour acheter la production non écoulée à un tarif avantageux.
Si elle se poursuit sur cette lancée, cette politique sera à même de permettre au Royaume de mener à terme son projet de porter, pour un investissement global d’environ 3.6 milliards de dollars US, sa puissance électrique installée d’origine éolienne de 280 Mégawatheures en 2010 à 2 000 Mégawatheures en 2020.