Maroc : La mise à jour des indicateurs, entrave aux échanges extérieurs
En effet les efforts de l’Office des Changes(OC) et du Haut Commissariat au Plan (HCP) ne permettent une publication des indicateurs des activités économiques que dix jours après la fin du mois alors que les pays développés et même bon nombre de pays qui ont le même niveau de développement que le Maroc, disposent de ces données en temps réel. De plus les données publiées par les organismes internationaux tels que l’Organisation Mondiale du Commerce(OMC) sont souvent plus détaillées que celles des organismes marocains.
Les raisons à cet état des lieux sont un retard des outils statistiques marocains par rapport à l’évolution des échanges économiques du pays et le manque de détails. Ce dernier argument est particulièrement valable pour le domaine des services. Alors que dans leurs classifications des services l’OMC et l’ONU prévoient une douzaine de grands secteurs et 160 sous-secteurs, le Maroc ne divise ses services qu’en sept secteurs, les transports, les voyages, les communications, les assurances et trois autres groupes de services, ainsi que quatre sous-secteurs sans que les statistiques ne soient détaillées en fonction des filières ou des branches.
Ce manque de visibilité se ressent dans les négociations des accords du commerce international et sur la compétitivité marocaine face à ses concurrents étrangers et rend plus ardue la conception de politiques et de stratégies de développement.