Maroc : Les marchés publics et la préférence d’entreprises nationales
Le ministre marocain de l’Equipement et du Transport a élaboré une circulaire consacrant la préférence nationale, pour tous les marchés de travaux et d’études de son département, une mesure déjà prévue dans le décret sur les marchés publics. Cette initiative pour mettre en application une mesure qui est déjà adoptée en but de faciliter l’accès des entreprises marocaines à la commande publique est néanmoins jugée insuffisant, notamment par Bouchaib Benhamida, le président de la FNBTP (Fédération Nationale du Bâtiment et des Travaux Publics). Celui-ci explique sa position par deux points.
Premièrement, le fait que l’initiative d’entériner cette loi ne concerne que le seul ministère de l’Equipement et que, de manière plus concrète, ce texte de loi « n’exerce qu’une majoration de 15% » sur les montants des offres présentées par les entreprises et bureaux d’études étrangers. La première préoccupation de Bouchaib Benhamida pourrait très bientôt être résolue étant donné que la réforme du décret sur les marchés publics de 2007, déjà introduit dans le circuit d’approbation, intègre les marchés des collectivités locales et des entreprises et des établissements publics. La seconde préoccupation est partagée par d’autres tels que l’ancien président de la CGEM, Abderrahim Lahjouji qui estiment que les 15% de majoration suffisent à peine à rééquilibrer les offres entre entreprises nationales et étrangères du fait des contraintes subies par les entreprises nationales. Ils souhaiteraient voir ce taux de majoration augmenter, à l’image de l’Algérie où il est de 25%, pour que la préférence nationale ait une véritable signification pour plus d’équité étant donné que la législation en vigueur d l’autre côté de la Méditerranée rend quasi nulles les chances des entreprises marocaine d’accéder aux marchés.