Algérie : Plan de développement d’ArcelorMittal
L’Algérie semble encore disposer de quelques atouts attractifs, économie confiante, institutions et soutien des pouvoirs publics, pour ArcelorMittal, le géant mondial de la sidérurgie. Alors que le groupe a procédé à la fermeture de plusieurs de ses aciéries de par le monde en raison de la baisse de la demande, Vincent le Gouic, le Président-Directeur Général de la division Maghreb, a annoncé l’intention du groupe de renforcer sa présence en Algérie. Le plan de développement qui devrait être mis sur pied dans ce sens sera financé par une augmentation de capital et de fonds propres et devrait permettre l’accroissement de un million par an actuellement à 1.4 million de tonnes annuels.
Cette croissance devra beaucoup à l’augmentation de la capacité de production que devrait enregistrer le complexe El Hadjar, détenu à 70% par ArcellorMittal et à 30% par le groupe public algérien Sider. Le programme quinquennal d’investissements dans le pays représente une alternative de croissance particulièrement intéressante pour le groupe sidérurgique par rapport à la crise qui frappe actuellement l’Europe. Le partenariat entre l’Algérie et ArcelorMittal se consolide un peu plus après la conclusion de l’accord de financement la semaine dernière entre le groupe et la BEA (Banque Extérieure d’Algérie) par lequel la banque algérienne a accordé à ArcelorMittal une ligne de crédit de l’ordre de 183 millions de dollars US. La BEA a innové dans cet accord en proposant un engineering financier qui a permis de mettre en place à la fois les garanties suffisantes et un effet de levier pour permettre à ArcelorMittal d’augmenter son capital.
