Maroc : Les difficultés d’accès aux crédits bancaires
Selon les chefs d’entreprises sondés, aucune branche n’aurait été épargnée par ces difficultés qui se sont plus particulièrement fait ressentir dans les industries chimique et para-chimique. L’enquête de la BAM explique la rareté des financements par une insuffisance des liquidités chez les banques et leur réticence à financer certaines activités économiques. Ce sont les investissements à court terme qui ont le plus souffert de la situation, le crédit bancaire n’assurant plus que 33% d’entre eux. Néanmoins, l’enquête de la BAM révèle que loin de subir la situation, les entreprises marocaines auraient trouvé une parade des plus efficaces en misant sur l’autofinancement. Celui-ci vient en tête des montants investis dans les investissements envisagés à court terme à hauteur de 59%. De manière globale, il a même permis une croissance des investissements d’un trimestre à l’autre, une tendance qui devrait se poursuivre.
Le seul facteur capable d’enrayer cette progression de l’investissement grâce à l’autofinancement serait une dégradation de la trésorerie des entreprises. 45% des dirigeants sondés estiment que leur situation comptable est en dessous de la normale contre 54% qui la trouvent normale, situation qu’ils attribuent aux difficultés de recouvrement, particulièrement pour les industries chimique et para-chimique, et aux charges non financières pour les autres branches de l’industrie.