Algérie : l’implantation de l’usine Renault en souffrance
Les négociations entre les autorités publiques algériennes et le constructeur français devraient donc s’étendre en longueur et le bras de fer est engagé. Le pouvoir algérien a proposé la wilaya de Jijel pour l’implantation de l’usine de Renault dans le souci de créer un équilibre entre les régions en matière d’investissements dans le cadre d’une stratégie plus globale. Une délégation d’experts du groupe automobile français dépêché fin janvier dernier dans la wilaya a malheureusement constaté la distance entre le site, d’une superficie de 532 hectares, et tout bassin d’emploi. Selon eux, la wilaya manquerait cruellement de main d’œuvre et seuls Alger ou Oran recéleraient la main d’œuvre indispensable à la réalisation de ce projet. Cette option n’est pas du tout partagée par les autorités du pays. Mohamed Benmeradi s’est montré particulièrement ferme dans son discours, affirmant que le pays n’avait pas encore, et n’en n’avait pas l’intention, proposé un autre lieu pour la construction de l’usine, puisqu’ils considèrent Bellara comme l’arrière-pays de la plateforme de l’industrie mécanique qu’est Constantine.
La main d’œuvre est le principal frein du projet, qui doit permettre à terme la production de 150 000 véhicules, puisque seulement cinq ou six sous-traitants algériens ont pu être identifiés à l’heure actuelle.