La Banque d’Algérie face au dilemme de l’inflation

La Banque d’Algérie face au dilemme de l’inflation
banque-algerieLes mois défilent mais rien pour le moment, ne semble être en mesure de stopper l’inflation en Algérie. Tous les secteurs de la consommation, des produits industriels à l’électroménager, sont affectés par une hausse galopante des prix. Selon les données fournies par l’ONS (Office National des Statistiques) le taux d’inflation se situait à 4.9% en janvier, 5.3% en février et à 5.9% en mars, des chiffres qui confirment les prévisions du FMI pour l’économie algérienne.

Pour pallier à cette situation, la Banque centrale d’Algérie vient d’annoncer deux mesures, dont en premier chef, la hausse des reprises de liquidités. Limitées jusqu’à présent à 13.3 milliards de dollars US, elles doivent augmenter de 25% pour atteindre les 16.7 milliards de dollars US. Ensuite elle propose le relèvement du taux de réserve obligatoire qui passe de 9 à 11%. Avec cette dernière mesure, chaque banque devra placer dans les caisses de la Banque d’Algérie, 11% des dépôts issus des ménages et des entreprises, des sommes qui sortent donc des circuits des crédits qui leur sont accordés. Le but de ces mesures est de récupérer une partie des importantes sommes d’argent qui dorment dans les banques et éviter les expansions du crédit. Leurs effets sur l’inflation qui frappe le pays devraient se ressentir vers la fin de l’année en cours.
Reste à espérer que ces mesures seront assez suffisantes pour freiner l’inflation, sachant que les prévisions tablent sur un taux de 10% d’ici la fin de l’année, compte tenu de la flambée des prix, avec un pic durant le mois sacré du Ramadan qui débutera vers le 20 juillet cette année.

Martin Levalois

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