L’Algérie invitée à lever le pied sur ses dépenses
L’institution financière y fait état d’une progression des dépenses budgétaires de 28.3% en 2011 contre 5.2% en 2010, pour s’établir à près de 72.3 milliards de dollars US. La cause principale de cette formidable envolée provient des dépenses de fonctionnement qui ont été les plus importantes de la décennie. Karim Djoudi préconise la plus grande prudence en matière de dépenses, surtout après voir précisé que les dépenses de fonctionnement avaient atteint cette année leur plafond. La situation n’en est pas dramatique pour autant. En effet, les dépenses de fonctionnement particulièrement, qui pèsent tant sur le budget, devraient se réduire dès l’année prochaine étant donné que les rappels au titre des régimes indemnitaires et statuts particuliers ne sont pas renouvelables. Les dépenses d’investissements devraient également baisser puisqu’il ne resterait plus que 13% du budget consacré au plan d’investissement public 2010-2014.
Pour les dépenses d’équipement, les nouveaux projets seront étudiés au cas par cas. Mais le ministre des Finances insiste sur le fait que cette recommandation de prudence est très loin d’une proposition d’un plan de rigueur budgétaire qui aurait des conséquences négatives sur la croissance économique, l’emploi et les revenus.