Algérie: Chute du prix du pétrole et des lourdes pertes attendues
La baisse des cours est due à un déséquilibre sur le marché. La crise économique dans plusieurs pays développés a fortement contribué à faire baisser la demande alors que dans le même temps l’on assistait à une augmentation de la production. L’excès de l’offre est d’environ de 2 millions de barils par jour. Même l’entrée en vigueur au début de ce mois de l’embargo pétrolier contre l’Iran n’a pas suffit à renverser la tendance. Alors que le prix du baril est depuis hier à 86.60 dollars, ayant perdu 30 dollars en quelques mois, la Banque d’Algérie a récemment fixé à 112 dollars le prix du baril pour que, dans les conditions actuelles, l’on assiste à un équilibre des dépenses de l’Etat et une réduction des déficits budgétaires. Tout en mettant le pays en garde, le ministre de l’Energie a tenu à prendre les devants face à la panique qu’aurait pu susciter sa déclaration.
Selon lui, les différents projets d’investissement en équipements initiés par le gouvernement ne devraient pas souffrir de la baise des revenus de l’Etat. Son compère du ministère des Finances, Karim Djoudi, a déjà attiré l’attention sur la nécessité de réduire les dépenses de fonctionnement, ce qui devrait faire contrepoids.