Tunisie: Tout reste à faire pour confisquer les biens de Ben Ali

Tunisie:  Tout reste à faire pour confisquer les biens de Ben Ali
ben-ali-familleLa journée nationale de récupération des biens confisqués a fait mercredi dernier dans la qualité plutôt que dans la quantité.

L’affluence n’était certes pas au rendez-vous mais parmi les présents figuraient le Premier ministre Hamadi Jebali, le ministre de la Justice Noureddine Bhiri, plusieurs ambassadeurs de pays arabes et européens, des personnalités politiques et des représentants de la société civile et d’organismes professionnels. Ils n’ont pu que constater le peu de résultats des procédures de récupération des biens de l’ancien président Ben Ali confisqués à l’étranger. Seuls l’avion présidentiel, une villa au Canada et 28 millions de dollars à Beyrouth ont pu être récupérés. La société civile a profité de l’occasion pour adresser de vives critiques à l’intention des autorités tunisiennes pour ne pas les avoir suffisamment intégrés au processus. Le Doyen des avocats Chawki Tabib a déploré le fait que l’Ordre des avocats tunisiens ait été négligé par la BCT (Banque Centrale Tunisienne) au profit d’un bureau suisse. Et ce, sans préciser les délais ou les conditions de travail. Mohamed Askri, un membre de la Commission nationale de récupération des biens confisqués à l’étranger, a opposé à cette critique l’adéquation entre l’expertise et l’offre financière proposée par le bureau suisse. Pour la Commission, la récupération des biens traîne en longueur en raison d’un refus de coopération des pays concernés. Ceux-ci profiteraient du flou juridique sur la question pour mettre en avant leurs législations nationales.
64 procurations judiciaires, 31 en Europe, 21 dans des pays arabes, 10 en Amérique et 2 en Afrique, ont été émises. Avec le peu de résultats enregistrés.

Martin Levalois

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