Maroc: Les déchets ménagers, une richesse négligée
Le reste de la composition d’une poubelle standard comprend du plastique, entre 6 et 8%, du carton, entre 5 et 10%, du métal, entre 1 et 4%, et du verre, entre 1 et 2%. La GTZ, une agence allemande de coopération technique, estime que l’exploitation de ces déchets pourrait rapporter au pays près de 45 millions de dollars US. Malheureusement, selon une étude initiée par le ministère de l’Environnement et le ‘’Mediterranean Environmental Technical Assistance Program’’ publiée en 2005 et intitulée « Développement du secteur du recyclage des déchets ménagers au Maroc », le secteur du recyclage souffre d’un criant vide institutionnel, juridique et réglementaire.
Cela fait que l’exploitation des déchets se fait en-deçà du niveau qu’elle devrait atteindre et les avancées se font trop lentement. La direction du département Déchets du ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement avoue ne récupérer actuellement qu’environ 10% des déchets récupérables et espère porter ce taux à 20% d’ici 2020.
En attendant la publication de décrets d’application des lois qui existent déjà sur la récupération et le recyclage de déchets, c’est le secteur informel qui s’en met plein les poches. Au-delà des récupérateurs que l’on voit dans les villes fouiller dans les poubelles pour des gains variant entre 5 et 8 dollars US par jour, ce sont leurs clients, les grossistes, qui profitent le plus de cette manne.