Contrebande de bétail à la frontière tuniso-libyenne
Mais des deux côtés de la frontière, l’on est, semble-t-il, plus préoccupé par la contrebande de bétail qui a pris ces dernières semaines des proportions inquiétantes. Des témoins affirment que c’est chaque soir que des camions chargés de bétail franchissent la frontière au niveau de la localité de Aïn Tartar. Les plus démunis face à ce trafic sont les petits agriculteurs de Djerba qui sont la cible de vols qui alimentent ce marché parallèle. Les passeurs bénéficieraient également du laxisme, quand ce n’est carrément pas une complicité active, des agents de contrôle au niveau des différents postes frontières. Le ministère tunisien de l’Agriculture a bien tenté de réagir à travers une circulaire qui a été mise application le 23 juin dernier. Il exigeait que les transporteurs de bétail soient munis d’une autorisation. Les résultats ont été décevants puisqu’elle n’a permis de ralentir que pendant une semaine ou deux le trafic et uniquement sur mes routes principales.
Les éleveurs tunisiens réclament de l’État une meilleure structuration de leur activité de manière à ce qu’ils ne soient pas contraints de recourir à des passeurs pour faire écouler leurs produits.