Algérie: gestion des réserves de change
Interrogé sur l’éventualité de miser sur l’achat de parts de sociétés à l’étranger pour fructifier davantage les réserves de change du pays, le ministre algérien des Finances Karim Djoudi a répondu par la négative.
Certes, le recours aux sociétés étrangères aurait un impact certain sur la rentabilité des réserves de change mais, de l’appréciation des autorités publiques, présenterait également des risques. Le gouvernement juge la situation financière des sociétés étrangères pas assez fiable pour miser sur elles, malgré toutes les garanties qu’elles peuvent apporter, parce que dépendant d’une multitude de facteurs de marché.
Le pays a fait depuis longtemps le choix de la prudence. Peu avant le ministre des Finances, le gouverneur de la Banque d’Algérie avait publiquement réaffirmé cette stratégie de gestion des réserves de change. Pour l’heure, le choix retenu est celui d’investir dans des fonds souverains et des actifs publics que sont les valeurs d’État. Garantir la liquidité avec un minimum de rendement, voilà la ligne de conduite suivie. La question d’une révision de la gestion des réserves de change se pose puisque au terme du premier semestre de cette année, elles étaient en progression de 4 milliards de dollars par rapport à fin 2011 à 186.32 milliards de dollars.
Et sur l’ensemble de l’année 2011, les placements de ces réserves à l’étranger, répartis presque tous en portefeuille de titres souverains et valeurs d’État aux États-Unis et en Europe à un taux d’intérêt moyen fixe de 3%, ont rapporté à l’Algérie 4.45 milliards de dollars.