La crise financière : le dilemme de l’action de l’Etat
Malgré les signes de reprises qu’ont montrées les économies des différents Etats touchés par la crise, le FMI dans son rapport sur la stabilité financière mondiale, préfère montrer une vigilance avancée quant à la situation des marchés financiers et attire l’attention sur la situation des bilans des Etats, qui n’échapperont pas à l’impact des injections qu’ils ont effectué pour redresser leurs économies à la suite des mesures d’accompagnement mises en place. Des mesures qui devront être abandonnées progressivement pour instaurer un système financier indépendant et sécurisé et relancer la dynamique des investissements et des échanges de capitaux.
Toutefois, la conjoncture mondiale, avec la persistance d’un taux de chômage très élevé dans différents pays, avancés ou émergents, l’existence d’une importante dette public et d’un marché financier non encore rétabli traduit une reprise modeste et à un rythme ralentit des économies.
D’après ce même rapport, « la première tâche d’envergure consiste à rétablir la santé du système bancaire et, de manière plus générale, des circuits du crédit ». En effet, la demande en crédit bancaire qui a considérablement chuté suite aux effets de la crise et à la complexité des conditions d’octroi de crédit accompagnée des manques en fonds propres et des difficultés de financement, constitue un frein à la reprise de l’activité des banques et à leur relance.
Par conséquent, les gouvernements se doivent de réfléchir des stratégies qui pourront atténuer les conséquences d’une telle situation, tout en prenant en considération leur impact sur le devenir du marché financier et sa stabilité. Ainsi, le retrait du soutien des gouvernements à leurs marchés financiers doit se faire de manière graduelle pour éviter les effets que pourrait générer un tel choc sur la stabilité et la pérennité des systèmes et marchés financiers internationaux.
Imane Benchagra