Turquie: les prévisions de croissance en baisse

Turquie: les prévisions de croissance en baisse

Le vice-premier ministre turc Ali Babacan a annoncé mardi la révision à la baisse des croissances des deux prochaines années. Ce, en raison de la «conjoncture mondiale».
Au terme de cette année, le gouvernement turc avait initialement anticipé une croissance de 4 %. Mais ce n’est plus le cas : « nous prévoyons pour 2012 une augmentation de 3,2 % du produit intérieur brut (PIB) », a déclaré M. Babacan. Il explique cette révision non seulement à cause de la « conjoncture mondiale » mais également, suite à la crise dans la zone euro. Celle-ci est le premier partenaire économique d’Ankara. Même si l’économie ira vraisemblablement mieux l’année prochaine, une révision à la baisse de la croissance a aussi été effectuée. Elle passe de 5 % à 4 % pour 2013. Ainsi, les effets combinés de la crise européenne et du ralentissement économique international devraient se poursuivre. Par contre, la Turquie a laissé inchangée sa prévision de croissance pour 2014, laquelle correspond à 5 %. Malgré tout, cet Etat du sud-est de l’Europe est très loin de ses performances des deux dernières années : il avait alors réalisé 8,5 % de croissance en 2011 et 8,9 %, en 2010. Des chiffres simplement impressionnants.
Cette année, ce ne sera certainement pas le cas. Rien qu’en considérant la progression du PIB au premier trimestre 2012 (3,2 %), on peut en avoir la certitude. Ce qui pèsera à l’heure du bilan du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à l’heure où il se préparerait à briguer la présidence en 2014. Mais, assurément pas trop lourd. Car, l’actuel chef du gouvernement a, à son actif, de hauts faits.
En l’espace de sa décennie à la tête de l’Exécutif, le PIB turc a triplé pour atteindre 773 milliards de dollars américains et le commerce international, quadruplé avec 376 milliards de dollars américains. En outre, les investissements directs ont bondi d’un milliard à 16 milliards de dollars américains et les réserves de la Banque Centrale, de 27 milliards à 92 milliards de dollars américains.

Martin Levalois