Le poids du passé pèse encore lourd chez General Motors
General Motors, le premier constructeur automobile américain s’est peut être remis de sa faillite en Juillet 2009 grâce à un plan de sauvetage gouvernemental la délestant de plus de 90 milliards de dollars de dettes, mais elle en subit toujours les conséquences.
On ne peut nier que pendant les six mois méphistophéliques qui suivirent la banqueroute, GM a réglé de gros dossiers et a presque parvenu à dégager un profit opérationnel; Mais beaucoup d’obstacles doivent encore être surpassés.
Le paiement des pensions requiert une contribution de 27.5 milliards de dollars réservée aux retraités américains, mais la facture pourrait s’alourdir si la situation ne s’améliore pas. Ajoutons à cela les autres obligations auxquelles il faut faire face notamment les frais d’assurance-vie et de couverture santé des retraités de moins de 65 ans pour lesquels il faut consacrer 9.5 milliards de dollars. En plus des dettes que GM a envers UAW (United Auto Workers), et qui sont de 450 millions de dollars dans le cadre d’un accord avec Delphi, ancienne filiale de GM et fournisseur de pièces détachées pour l’aider à surmonter sa débâcle.
Sur l’ensemble de l’année, GM a enregistré une baisse de 10,5 % des ventes de ses véhicules (7,48 millions) dans le monde. Son chiffre d’affaires a atteint 149 milliards de dollars.
Tous les efforts déployés par General Motors pour sortir de sa crise et éponger ses pertes ne sont pas suffisants, elle a encore beaucoup de chemin à faire pour tourner définitivement le dos au passé et atteindre enfin le bout du tunnel.
Afaf Nassiri