Italie: Fiat revoit sa stratégie et se maintient en place
Les responsables du constructeur automobile italien Fiat ont annoncé qu’aucune des usines européennes ne serait fermée en raison des difficultés que connaît le secteur automobile dans le continent.
Mieux encore, les investissements devraient reprendre. C’est tout d’abord Sergio Marchionne, le patron de Fiat qui avait déclaré en conférence de presse qu’il n’y aurait « aucun sens » à fermer une usine en Europe étant donné que cela impliquerait nécessairement l’ouverture d’une autre ailleurs. Il enfonçait le clou un peu plus tard à travers un communiqué publié suite à une rencontre avec les syndicats. Il y confirme son intention de maintenir la capacité productive en Italie en termes d’infrastructures et de personnel. La nouvelle n’a pas manqué de soulager le pays, où Fiat est le premier employeur privé. Il est vrai que la situation se présentait plutôt mal. La situation catastrophique du secteur automobile, qualifiée par le groupe italien de « carmageddon » avec des chutes spectaculaires des ventes a contraint plusieurs constructeurs automobiles tels que l’américain Ford ou encore l’européen Peugeot à fermer plusieurs de leurs sites de production en Europe. Elle a également poussé le constructeur italien à revoir à la baisse ses objectifs datant de 2010 pour les années 2013 et 2014 en termes de volumes, de résultat opérationnel et de chiffre d’affaires. Si Fiat se maintient dans la place, elle devrait par contre réorienter sa production vers l’exportation, surtout de ses marques haut de gamme comme l’Alfa Romeo ou la Maserati vers des marchés plus dynamiques comme l’Amérique du Nord et l’Asie. La décision de Fiat a été saluée par les syndicats, au regard de la situation financière du groupe qui a essuyé sur les trois premiers trimestres de cette année une perte nette de plus d’un milliard de dollars US. Elle n’évite une situation plus critique encore que grâce à son alliance avec l’américain Chrysler.