Bulgarie: préalables au projet South Stream
Sous réserve de certaines conditions, le groupe public Bulgarian Energy Holding (BEH) a reçu l’aval du gouvernement en vue de prendre part au projet South Stream.
Le projet South Stream consiste à la mise en place d’un gazoduc de 3600 km. En passant par la Mer Noire et les Balkans, cette infrastructure est destinée à fournir du gaz aux pays de l’Europe occident, dont, particulièrement, la Grèce et l’Italie. Ce projet novateur est développé par le russe Gazprom, qui, d’ailleurs, produit le gaz en question, et l’italien ENI. Vu l’importance de l’investissement et son caractère transnational, les deux partenaires ne demandent que du renfort. D’où, l’intérêt du rapprochement avec BEH, qui s’occupe de la vente, la gestion, la distribution et l’achat de l’électricité en Bulgarie. En clair, le gazoduc pourrait transiter par le territoire bulgare. Victime de sa dépendance au gaz russe, le gouvernement bulgare n’est plus satisfait, depuis quelques temps déjà, des prix de la source d’énergie. Il veut donc profiter de cette occasion pour négocier un nouveau contrat avec Gazprom, son fournisseur de gaz, et, de ce fait, une réduction. Actuellement, la Bulgarie achète un volume de 1000 m3 à 472 dollars américains.
Si les deux parties arrivent à trouver un accord, le gazoduc s’étendra sur une distance de 540 km en Bulgarie avec, comme capacité annuelle, 63 milliards de m3 de gaz. Ce qui est estimé par le gouvernement bulgare à 3,3 milliards d’euros (4,1 milliards de dollars américains). Selon les termes du contrat, une période de 15 ans sera réservée au remboursement de cette somme. Par ailleurs, le document stipule que la Bulgarie ne donnera pas de garanties de la part de l’Etat ou de celle de la BEH. De même, il est exclu que Gazprom rachète les parts de la BEH en contrepartie de fonds. La Russie aura certainement du mal à satisfaire à des conditions aussi strictes.