Carrefour se recentre sur le marché français
Georges Plassat, le nouveau Président-Directeur Général du groupe Carrefour multiplie les efforts pour alléger la dette colossale estimée à la fin de l’année dernière à près de 8.9 milliards de dollars US qui pèse sur sa compagnie. Et la cession de ses actifs dans plusieurs pays à travers le monde semble être la stratégie qu’il a retenue, premièrement pour avoir les liquidités pour le paiement d’une partie de sa dette et ensuite dans l’espoir de se repositionner en force en Europe, principalement en France. En été, Carrefour s’est sorti de la Grèce et de Singapour, juste avant de boucler en quelques semaines seulement la cession de ses actifs en Colombie, en Malaisie et en Indonésie dans des transactions qui lui ont rapporté 3.6 milliards de dollars US. Mais Georges Plassat envisagerait d’aller plus loin encore avec la perspective de la cession d’une partie des actifs du groupe au Brésil, qui est pourtant son deuxième marché avec un chiffre d’affaires annuel de 117.6 milliards de dollars, soit 13.5% des ventes totales, sans parler des formidables perspectives de croissance. Se désengager, ne serait-ce que partiellement, d’un tel marché pourrait surprendre mais Carrefour y a été fortement éprouvé par la concurrence de GPA (Grupo Pao de Açucar), filiale de Casino, qui y domine le secteur. L’été de l’année dernière, l’ancien Président-Directeur Général de Carrefour avait tenté de renforcer les positions du groupe dans le pays en tentant de prendre le contrôle de GPA, une manœuvre qui s’était soldée par un échec. Certains analystes estiment que la cession des actifs de Carrefour au Brésil pourrait se faire par l’introduction en Bourse d’une part minoritaire de sa perle brésilienne Atacadao, ces points de vente où les produits sont vendus en grandes quantités. Ils comptent pour environ la moitié des ventes et des profits brésiliens du groupe.