France : le scandale de la viande chevaline
Des traces de viande de cheval ont été retrouvées dans des lasagnes Findus certifiées pur bœuf en France. Jusque-là, les autorités du secteur ne savent pas où se cache le responsable. L’auteur de cette fraude serait à chercher entre la France et la Roumanie, en passant par Chypre et les Pays-Bas. En effet, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a affirmé, dans un communiqué, avoir trouvé de la viande de cheval dans les lasagnes de la marque Findus. Cette polémique avait éclaté le mois dernier en Irlande et au Royaume-Uni : de la viande chevaline avait été mêlée à de la viande hachée. Par la suite, la Food Standards Agency (FSA) a reconnu la viande de même origine dans des lasagnes. Du coup, ces produits ont été retirés du marché. En France, les choses semblent plus complexes : une chaîne a relié plusieurs états européens, sans pour autant situer où la viande chevaline est entrée en jeu. Ainsi, bien qu’étant le fournisseur de l’entreprise Comigel de Findus, le français Poujol, qui détient Spanghero, a acheté sa viande chez un trader chypriote. Ce dernier sous-traite un des ses homologues des Pays-Bas. Enfin, le dernier maillon de la chaîne s’approvisionne auprès d’un abattoir en Roumanie. Un véritable labyrinthe. Selon le ministre français délégué à la Consommation, Benoît Hamon, cette filière aurait rapporté 300 000 euros (375 000 dollars américains).
Prises dans ce brouillard, les entreprises concernées essaient tout de même de se rendre justice. Dans ce cadre, Findus, s’estimant trompé, a décidé de porter plainte contre X dès aujourd’hui lundi. Quant à Spanghero, filiale de Poujol, il a opté de poursuivre son collaborateur roumain. Enfin, le patronat roumain semble défendre la cause nationale, son président parlant même de « gout, couleur et texture » différentes entre les viandes de bœuf et de cheval.