Maroc : Les sukuks marocains seraient une solution efficace d’investissement
Une étude réalisée par Al Khawarizmy Group sur les Sukuks comme nouvelle alternative de financement pour le Maroc vient d’être livrée. Elle démontre tout l’intérêt que représentent les sukuks pour le Maroc et comment en bénéficier.
Encore en phase de réglementation au Maroc, les obligations islamiques, dites sukuks, pourraient pourtant rapidement trouver leur voie vers le marché financier national. En effet, plusieurs départements publics, Trésor y compris, semblent très intéressés par ces instruments. Une première opération est en train d’être montée et concernerait le marché domestique (les sukuks marocains peuvent également cibler les investisseurs étrangers selon la loi), mais il ne faut pas brûler les étapes.
D’abord, l’adoption de l’amendement de la loi 33-06 sur la titrisation des créances introduisant les sukuks devrait intervenir dans un mois, selon les prévisions des professionnels. Ensuite, le Comité Charia pour la finance qui valide les opérations d’émission de sukuks et qui ne devrait être opérationnel qu’en septembre prochain de préférence. L’avantage spécifique du Maroc c’est l’important gisement d’investisseurs potentiels dans les sukuks marocains, aussi bien au niveau domestique qu’à l’international.
En interne, les sukuks seraient une solution efficace de gestion des investissements pour les futures banques islamiques qui s’installeraient au Maroc. Ces instruments peuvent aussi être utilisés comme support d’investissement pour les gérants d’actifs. Les sukuks peuvent également intéresser les épargnants particuliers. C’est l’exemple du gouvernement italien qui a réussi à placer en mars 2012 pour 9,10 milliards de dollars d’obligations halal auprès de 130 000 particuliers.
A l’international, les sukuks marocains constituent une solution d’investissement aux banques et aux fenêtres islamiques implantées en zone euro. C’est le cas de Chaabi Harmonis, offre de la Banque Populaire en France compatible avec la finance islamique, qui pourrait utiliser les sukuks pour gérer ses liquidités. Ajoutons les épargnants musulmans résidents en Europe et surtout les investisseurs institutionnels dans le Golfe, en Europe ou aux Etats-Unis pour lesquels les sukuks sont un canal de placement complémentaire. D’après l’étude d’A Khawarizmy, le Maroc est bien positionné quant aux préférences des investisseurs dans la finance islamique.