Le Maroc reclassé par le fournisseur d’indices MSCI
Longtemps attendu, le verdict, selon lequel le Maroc est déclassé de « Emerging Markets » à « Frontier Markets », est finalement tombé hier dans la soirée et prendra effet en novembre de l’année en cours. Selon le communiqué de l’agence MSCI, le motif de ce déclassement est lié au fait que le Maroc ne remplit pas les critères de liquidité requis.
En effet, le MSCI Emerging Markets, l’indice le plus scruté par les fonds d’investissement et les gérants de fonds étrangers dans les pays émergents, exige la réunion de trois critères pour y être éligible. Parmi eux, la liquidité qui, aujourd’hui, demeure la « lame de fond de la faiblesse casablancaise ». Autrement dit, faute de liquidité suffisante, la bourse de Casablanca ne sera plus représentée dans cet indice phare.
L’appréciation de ce déclassement fait diverger les avis. D’aucuns l’appréhendent positivement, d’autres, non.
Toutefois, même s’il présente un caractère dommageable pour la notoriété de la place, pour beaucoup, il n’est pas une fin en soi.
Par exemple, pour certains, il s’agit là d’un bon stimulant pour la mise en place de réformes par les autorités afin de redynamiser la bourse de Casablanca. La finalité est donc d’asseoir les bases d’une place financière solide et moderne qui offre des produits diversifiés.
D’autres estiment même qu’il doit être mis à profit pour un nouveau départ.Ainsi, de l’avis du patron de ladite bourse, ce déclassement peut avoir des effets bénéfiques puisqu’il permettra au Maroc de mieux paraître dans la catégorie « Frontier Markets ».Selon une note d’analyse de la division boursière du Groupe Banque Populaire du Maroc, le nouvel indice pourrait désormais inclure dix valeurs cotées contre trois auparavant.
En résumé, ce reclassement témoigne, dans une certaine mesure, du niveau de développement qualitatif du marché marocain.