Syrie : L’arsenal chimique de damas fera bientôt partie du passé
Les inspecteurs de l’ONU arrivent à Damas pour lancer l’opération historique consistant à détruire les armes chimiques en possession par la Syrie. L’équipe de vingt inspecteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) interviendra dans le cadre de l’application de la résolution de l’ONU encadrant la destruction de l’arsenal chimique syrien. Cette opération à haut risque sera effectuée en un court délai dans un pays déchiré par la guerre civile.
D’après des experts, le pays posséderait plus de 1 000 tonnes d’armes chimiques, dont 300 tonnes de sarin et de gaz moutarde, répartis dans environ 45 sites.
Bachar Al-Assad, a affirmé qu’il se conformerait à la résolution de l’ONU, adoptée vendredi dernier.Elle constitue une percée majeure dans la lutte diplomatique depuis le début du conflit en mars 2011.
Les inspecteurs de l’OIAC arrivent au lendemain du départ des experts de l’ONU enquêtant sur les sites de possibles attaques chimiques. Les autorités syriennes ont fourni à l’OIAC une liste des sites de production et de stockage des armes chimiques devant être inspectés dans les trente jours, suite à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d’ici à la mi-2014. Toutefois, ce délai semble court compte tenu du travail délicat qui attend les spécialistes.
Cette opération de désarmement est l’une des plus délicates et plus dangereuses jamais engagée. Elle se déroule dans un pays plongé dans une crise qui a entrainé le « plus grand déplacement de population dans le monde » depuis trente ans. Sans oublier que le conflit syrien a déjà fait plus de 110 000 morts en deux ans et demi. De telles opérations ont déjà été entreprises en Irak et en Libye mais jamais en pleine guerre.