La Syrie au bord de la faillite
D’après Emile Chartier, dit Alain « Qui veut la guerre est en guerre avec soi. ». Les destructions subies dans les secteurs public et privé en Syrie se chiffrent à 16 milliards de dollars. Le régime de Damas est désormais conscient des retombées négatives sur le plan économique d’une guerre qui ravage le pays depuis deux ans et demi.
S’exprimant au Parlement syrien, le Premier ministre Wael al-Halqi a lui-même avoué que l’économie syrienne était au bord de la faillite. Toutes les ressources de l’Etat sont affectées et la Syrie va de mal en pis.
Pour la première fois depuis le début de la guerre civile, Wael al-Halqi a donné une estimation chiffrée des destructions subies par le pays. Près de 16 milliards de dollars sont, selon le gouvernement syrien, le montant des destructions subies depuis le début de la guerre. Cité par l’agence officielle Sana, le Premier ministre a fait savoir que les réserves de devises étrangères étaient en voie d’épuisement. Il privilégie l’option de l’endettement de l’Etat qui doit devoir emprunter de l’argent à des pays amis, certainement de ses alliés, la Russie et l’Iran,
C’est sans doute la conséquence des difficultés économiques auxquelles le régime est confronté quotidiennement D’un côté, il y a les sanctions internationales, et de l’autre, l’effondrement de la production de pétrole vu que la majorité des champs d’hydrocarbures sont situés dans les territoires occupés par les rebelles.
Il ne faut pas oublier que l’économie syrienne tirait une partie de ses revenus dans le tourisme qui est actuellement au point mort. Les rentrées d’argent sont devenues quasiment nulles pour Damas. La situation se complique davantage car il faut débourser « l’effort de guerre ». Selon une étude des Nations unies, le PIB syrien se serait effondré de 30 à 40% au cours de ces deux dernières années.