Maroc : Le roi Mohammed VI nomme un nouveau gouvernement Benkirane II
Après deux mois des tractations, l’ancien et actuel chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a présenté mercredi, au roi, sa nouvelle équipe. Ce dernier a procédé à la nomination d’un nouveau gouvernement conduit par le même Benkirane. La nouvelle équipe gouvernementale, après la démission des ministres d’Istiqlal en juillet, a été rendue publique jeudi. « Le roi Mohammed VI vient de nommer le nouveau gouvernement« , lors d’une cérémonie officielle au palais royal de Rabat, a déclaré Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés.
Avec des départs et surtout beaucoup d’entrées, ce gouvernemental vient de subir des changements en particulier le départ de l’islamiste Saad Eddine Othmani du ministère des Affaires étrangères et remplacé par Salaheddine Mezouar, le chef du Rassemblement national des indépendants (RNI, libéral). L’ancien ministre de l’Éducation, Mohamed El Ouafa, a été remplacé par Rachid Belmokhtar. Mohamed Hassad se voit confier, le fauteuil du ministère de l’Intérieur en lieu et place de Mohand Laenser, alors que Mohamed Boussaid est nommé ministre de l’Économie et des Finances.
Autre changement, l’arrivée de Moulay Hafid Elalamy à l’Industrie, au commerce, à l’investissement et à l’économie numérique. Il remplace Abdelkader Aamara.D’autres particularités à noter, c’est l’octroi de six fauteuils ministériels aux femmes dans le nouveau gouvernement contre une dans l’ancienne équipe.
Parallèlement, en vue d’empêcher la tenue des élections anticipées suite au retrait des six ministres de l’Istiqlal,Abdelilah Benkirane, le Premier ministre et leader du Parti de la justice et développement (PJD),a mené tout l’été des négociations avec le RNI.
En juillet, les six ministres de l’Istiqlal, alors principal allié des islamistes, avaient présenté officiellement leur démission au chef du gouvernement, provoquant ainsi,une crise gouvernementale à l’origine de ce remaniement.
En minorité dans l’actuel gouvernement remanié, les islamistes doivent mener d’importantes réformes économiques dans le pays où l’emploi des jeunes reste un enjeu économique majeur.
Ce gouvernement est plus étoffé que le précédent, avec 39 ministres contre 31.