Taxe tunisienne sur les produits algériens
Au cours d’une conférence de presse tenue mercredi à Alger, le président de l’APAB (Association des producteurs algériens de boissons) Ali Hamani, a dénoncé la taxe instaurée par la Tunisie sur la consommation des produits algériens.
Cette taxe est appliquée depuis fin 2012 dans le but de limiter l’accès des produits algériens au marché tunisien. Selon Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens et membre de l’APAB, cette mesure freine les exportations algériennes. Elle n’est pas un droit de douane et n’est de ce fait pas payée par les opérateurs tunisiens mais directement prélevée à la source et donc payée par les exportateurs algériens. Elle a été longtemps décriée d’autant plus que l’Algérie et la Tunisie sont liées par un accord de libre-échange.
Mais dorénavant, l’APAB semble déterminée à passer à la vitesse supérieure dans ses efforts pour corriger la situation. Son président a publiquement exigé la suppression de cette taxe par les autorités tunisiennes ou, à défaut, l’application par les autorités algériennes du principe de réciprocité à travers l’instauration d’une taxe similaire vis-à-vis des produits tunisiens. Le ministère algérien du Commerce aurait déjà pris contact avec les autorités tunisiennes compétentes. Et, si ces contacts n’aboutissent à aucun résultat probant, l’APAB a déjà fait savoir qu’elle saisira le Conseil national de la concurrence.
La taxe tunisienne pénalise doublement les produits algériens étant donné que le marché tunisien constitue également une porte d’accès vers d’autres pays de la région, principalement la Libye. Les efforts de l’APAB, si elles sont couronnées du succès que l’association espère, pourraient conforter les excellents résultats des exportations algériennes de boissons. Celles-ci ont atteint l’année dernière 34 millions de dollars en progression de plus de 10% par rapport à l’année 2012.