Egypte : Rapport accablant sur les violences faites aux femmes
Mercredi au Caire, la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH) a publié un rapport accablant sur les violences sexuelles que subissent, depuis la révolution, de nombreuses de femmes en Egypte et, plus particulièrement, celles qui prennent part à des manifestations.
Lors de ces rassemblements populaires, certaines femmes ont été abusées sexuellement en public. Pire, les auteurs de ces forfaits n’ont jamais été punis. Dans son rapport, la FIDH soutient qu’aucun gouvernement ne s’est réellement investi pour mettre fin à ces violences, qui ont pour résultat, de mettre les Egyptiennes à l’écart de la transition politique que connaît leur pays.
En effet, nombreuses sont les femmes qui ont subi des agressions sexuelles pendant la révolution .Entre novembre 2012 et janvier dernier, pas moins de 250 cas ont été répertoriés. Ces violences se sont déroulées soit sur la célèbre place Tahrir du Caire, soit aux alentours de ce haut-lieu de la contestation contre le régime de Hosni Moubarak.
Et, suivant le même mode opératoire, les rescapées et les témoins ont fait état de la même façon de procéder à des viols parfois collectifs. « Des dizaines d’hommes entourent les femmes victimes, déchirent leurs vêtements et tripotent leurs corps », est-il mentionné sur ce rapport, précisant que « certaines ont été violées par de multiples assaillants, souvent armés de bâtons, de lames et entre autres ». Paradoxalement, jusqu’au mois dernier, aucun de ces agresseurs n’a dû répondre de ces actes devant la justice égyptienne.
En synergie avec d’autres organisations de défense des droits humains, la FIDH accuse les autorités égyptiennes actuelles de ne pas avoir diligenté, jusqu’à ce jour, d’enquêtes nécessaires. Dans ce document, la FIDH a préparé à leur place, une liste de recommandations.