Décider quand ça urge …

Quand la conjoncture est difficile, il faut envoyer des signes forts pour mobiliser les assesseurs et rassurer les clients. Beaucoup de managers se laissent ainsi emporter dans la spirale de l’urgence sans forcément réfléchir aux conséquences à plus long terme. »

Certes, les dirigeants exigent un certain flair et s’appuient sur leurs réussites pour justifier leurs décisions. Mais sous couvert d’intuition, se cachent parfois des décisions prises en solitaire pour pallier au plus pressé.

La concertation est, en effet, une condition indispensable pour ne pas faire fausse route. Pour toute décision complexe, par exemple, un système a mis en place un processus bien huilé. « La première étape consiste à récolter les informations adéquates à la source, c’est-à-dire auprès des experts qui maîtrisent le sujet. Dans un deuxième temps, des groupes de travail se réunissent pour imaginer des solutions. Enfin, quand il faut arrêter la discussion, le dirigeant intervient pour trancher, parfois de manière dictatorial. »

Pour éviter les erreurs stratégiques, certains patrons ont appris à botter en touche, ils leur arrivent de dire ouvertement à leurs clients qu’ils doivent consulter leurs collaborateurs, puis revenir vers eux. Une mesure de prudence qui vaut encore plus pour les jeunes entrepreneurs.

Seulement, résister au contre-la-montre ambiant fait figure d’exploit. « Les logiques qui gouvernent le monde de l’entreprise valorisent l’action au détriment de la réflexion. Le fait de ne pas trancher vite, ou de ne pas trancher du tout, est assimilé à une incapacité à agir. Et peut même devenir un motif de licenciement.

C’est pour cela qu’un cadre se doit d’être réactif coûte que coûte.


Nadya Lagdah

Martin Levalois

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