La Côte d’Ivoire privatise Versus Bank et nationalise mobile Green, Café Mobile et Comium
Le gouvernement ivoirien a annoncé cette semaine, la privatisation de Versus Bank, et la nationalisation de trois sociétés de téléphonie mobile, à savoir Mobile Green, Café Mobile et Comium.
La privatisation de Versus Bank, rachetée par l’Etat ivoirien en 2009, a été décidée en vue de sa restructuration, a précisé le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, à l’issue du conseil des ministres tenu le mercredi 24 juin 2015. «Versus Bank en dépit des efforts de l’Etat, reste exposée à des risques de cessation d’exploitation puisque ses fonds propres sont négatifs», a expliqué Koné.
La Côte d’Ivoire va ainsi céder « 67% de ses actions de Versus Bank à un groupe bancaire ayant une expertise « avérée» dans le financement des petites et moyennes entreprises (PME), et les petites et moye industries (PMI)», a fait savoir M. Koné, également ministre des technologies de l’information et de la communication. « Les autres 33% des actions seront cédés à des investisseurs nationaux intéressés », a-t-il poursuivi, en indiquant que les nouveaux acquéreurs seront choisis après un appel d’offre qui sera lancé bientôt.
Le ministre des technologies de l’information et de la communication, a aussi annoncé la prochaine fusion de mobile Green, Café Mobile et Comium, qui viennent d’être nationalisés. « Cela veut dire que leur propriété a été transférée à l’État », a souligné Bruno Nabagné Koné. Cette décision de nationalisation a été prise pour rembourser l’Etat vers qui les petits opérateurs de téléphonie mobile, sont endettés à hauteur de plusieurs milliards de Fcfa représentant des taxes et des frais de licence non-payés.
«Nous avons décidé de fusionner ces entreprises en défaut de paiement pour n’en faire qu’une seule et même entité que nous allons restructurer tout en cherchant un partenaire technique et financier pour prendre une participation de 51 % dans la nouvelle structure», a-t-il expliqué.
Bruno Koné a précisé que ces opérateurs avaient échoué à respecter la date-limite du 5 mai qui leur avait été fixée pour s’acquitter de près de 90 milliards de FCFA (137 millions d’euros) qu’ils devaient à l’État ivoirien.