Lutter contre la pauvreté par la promotion du commerce intra-africain
Le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Roberto Azevêdo, et le président du Groupe de la Banque Mondiale (BM), Jim Yong Kim, exhortent les africains à faire du commerce, un des axes prioritaires de la lutte contre la pauvreté.
Dans un éditorial titré : « Cinq mesures pour mettre le commerce au service de la lutte contre la pauvreté », ils explorent les voies d’éradication de l’extrême pauvreté dans le monde.
Se basant sur les résultats des 25 dernières années, Jim Yong Kim et Roberto Azevêdo estiment qu’il est possible d’éradiquer l’extrême pauvreté au cours des 15 prochaines années.
« Par le passé, le commerce international, qui a stimulé la croissance économique et amélioré l’accès aux nouvelles technologies et aux innovations, a joué un rôle déterminant dans la réduction de l’extrême pauvreté. Il peut faire de même pour l’avenir », lit-on dans l’éditorial.
Parmi les 5 axes développés, les deux experts proposent de booster le commerce intra‑africain. « En Afrique, 5% seulement des importations de produits alimentaires de base proviennent d’autres pays africains, en partie à cause des obstacles au commerce intra-régional », font-ils constater, avant d’ajouter que le fait de « faciliter le commerce intra‑africain permettrait d’augmenter les revenus des agriculteurs pauvres tout en améliorant la sécurité alimentaire ».
« Soutenir les activités des petits commerçants démunis, surtout les femmes, peut accroître les avantages du commerce, en particulier dans les zones rurales », assurent les responsables de l’OMC et de la BM, précisant que ce soutien vise à faire tomber les obstacles internes qui augmentent les coûts pour les producteurs pauvres.
Dans un rapport conjoint, l’OMC et la Banque Mondiale soulignent que le fait d’accroître la concurrence dans le secteur du transport en Afrique de l’Ouest pourrait, en l’espace d’une décennie, faire diminuer de 50% les coûts de transport des produits agricoles. Ils proposent également de mettre les Tics au service de l’agriculture, une mesure qui selon eux, pourrait aider à accroître le revenu des agriculteurs.
Les gouvernements et les institutions multilatérales sont invités de leur côté, à contribuer au financement de programmes locaux destinés à connecter les entrepreneurs aux marchés.