Le Caire s’explique sur le retrait du premier ministre d’une conférence de presse à Tunis
Le porte-parole du gouvernement égyptien, Houssem Gaouich, est revenu mercredi sur le retrait du premier ministre égyptien Ibrahim Mahlab, de la conférence de presse tenue la veille à Tunis, estimant que la question du journaliste d’une chaîne de télévision tunisienne « afférant aux frères musulmans », touche une « affaire qui concerne la politique interne de son pays ».
Le premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, s’était retiré de la conférence de presse tenue mardi, conjointement avec le chef du gouvernement tunisien, à Carthage, suite à un incident suscité par une question posée par le journaliste, Mokdad Mejri, animateur de la chaîne Zitouna TV, station de télévision privée tunisienne, à vocation religieuse.
Selon une vidéo diffusée par Shems FM, le journaliste a accusé le premier ministre égyptien d’être impliqué dans une importante affaire de corruption, qui a provoqué le limogeage du ministre égyptien de l’agriculture, Salah Helal.
Après avoir été contraint à la démission par le président Abdel Fattah al-Sissi, Salah Helal a été arrêté lundi au Caire, pour son implication dans une affaire de corruption au sein de son Département. M. Helal et son chef de cabinet sont soupçonnés d’avoir demandé et reçu des pots-de-vin de la part d’un l’homme d’affaires, dans le but de légaliser l’acquisition de terrains appartenant à l’Etat.
La lutte contre la corruption fait parties des priorités dont se réclament les autorités en place, depuis juillet 2013.
Cet incident est intervenu alors que le premier ministre égyptien achevait une visite de deux jours en Tunisie, dans le cadre de la Haute Commission Mixte tuniso-égyptienne.
Cette réunion a été sanctionnée par la signature de 11 programmes de coopération, 4 mémorandums d’entente couvrant différents domaines et d’un projet de programme de coopération dans le domaine de l’information entre l’Entreprise de la Radio et de la Télévision Tunisienne et l’Union de la Radio et de la Télévision égyptienne.
Un autre Mémorandum a également été signé entre la Banque tunisienne de solidarité (BTS) et la Caisse sociale de développement en Egypte.