La pollution marine menace sur la sécurité alimentaire
La mauvaise gestion de l’environnement marin menace la sécurité alimentaire, a prévenu le coordonnateur régional de la Convention d’Abidjan, Abou Bamba, à l’ouverture d’un atelier sur les déchets marins qui s’achève ce vendredi dans la capitale économique de Côte d’Ivoire.
« Les menaces engendrées par les déchets marins sur l’écosystème, la pêche, la santé, la sécurité alimentaire ont des impacts socio-économiques », a expliqué Bamba.
Il fait noter que la principale source de production des déchets marins provient des activités humaines et «constituent aussi bien une préoccupation majeure de gestion des déchets qu’un problème important de santé publique et environnemental dans beaucoup de pays ».
Se basant sur des estimations, Bamba a relevé « qu’environ 6,4 millions de tonnes de déchets marins sont déposés dans les océans et les mers chaque année ». D’autres statistiques font état de « près de huit millions de déchets marins qui sont déversés dans les océans et les mers chaque jour et environ cinq millions d’entre eux (déchets solides) sont jetés à la mer ou rejetés par les navires ».
Pour le coordonnateur régional de la Convention d’Abidjan, il impératif d’adapter des solutions au contexte africain pour lutter contre les déchets marins.
A travers cette rencontre, les organisateurs de l’atelier veulent sensibiliser les médias et la population autour des questions de l’environnement marin et côtier, ainsi que les différentes menaces qui pèsent sur le monde, compte tenu de la mauvaise gestion des mers et océans.
La Convention d’Abidjan est un accord-cadre global adopté en 1981, et entré en vigueur en 1984, pour la protection et la gestion du milieu marin et des zones côtières de l’Atlantique du Sud-est de la Mauritanie à la côte ouest de l’Afrique du Sud.