Bruxelles se bat pour éviter le Brexit
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a rendu publiques ses «propositions pour un nouvel accord avec le Royaume-Uni dans l’UE», au titre des négociations visant à empêcher la sortie de la Grande Bretagne de l’UE.
Les propositions de Bruxelles, se veulent des réponses aux demandes de réformes formulées par le Premier ministre britannique, David Cameron. Elles comprennent aussi un «carton rouge» que les parlements nationaux pourront brandir face à des projets européens.
Donald Tusk a, également, proposé un «mécanisme» par lequel les neuf pays qui n’ont pas adopté l’euro peuvent faire part de leurs inquiétudes et recevoir «les assurances nécessaires» sur les décisions des 19 autres Etats déjà membres de la zone euro. Mais cela «ne constitue pas un véto et ne pourra pas retarder des décisions urgentes» en cas de crise financière, a assuré le président du Conseil européen.
Bruxelles a proposé un mécanisme de «sauvegarde» pour limiter pendant une période pouvant aller jusqu’à quatre ans, les aides sociales aux travailleurs migrants intra-européens, principalement d’Europe de l’Est, qui s’installent sur le sol britannique. Les coupes seraient graduellement réduites tout au long de la période envisagée.
Ce «frein» pourra être activé en cas «d’afflux de travailleurs d’autres Etats membres d’une magnitude exceptionnelle», avec l’aval de Bruxelles et des autres pays de l’UE.
Le secrétaire d’Etat tchèque aux Affaires européennes Tomas Prouza a jugé la proposition de Donald Tusk «acceptable». «Le débat porte désormais sur la durée pendant laquelle la liberté de circulation sera réduite», a commenté Tomas Prouza sur Twitter.
David Cameron, réélu en mai 2015, a promis d’organiser probablement le 23 juin, un référendum sous la pression des eurosceptiques de l’Ukip et ceux de son propre parti, au risque de provoquer une nouvelle crise majeure au sein d’une UE déjà ébranlée par la crise migratoire.
Sans surprise, les eurosceptiques britanniques ont critiqué les propositions européennes, à l’instar du maire conservateur de Londres, Boris Johnson, qui a appelé à faire «bien davantage». Le chef de l’Ukip, Nigel Farage, a lui qualifié de «pitoyable» l’accord qui se profile.