Maroc: Protéger la Méditerranée contre les impacts touristiques
Les ministres du tourisme du Maroc, d’Italie, de France, d’Espagne, du Portugal, de Malte, de Mauritanie, d’Algérie, de Tunisie et de Libye, se sont retrouvés lundi à Casablanca, pour débattre des questions du tourisme et des changements climatiques.
C’est dans le cadre de la quatrième conférence des ministres du Tourisme du dialogue de la Méditerranée 5+5, labélisée COP 22, que s’est tenue cette rencontre qui s’est soldée par la signature de la Déclaration de Casablanca.
Les 5 pays d’Afrique du Nord et leurs homologues d’Europe du sud ont abordé les sujets relatifs aux facteurs climatiques et les activités touristiques ainsi que les besoins d’adaptation et d’atténuation.
Dans une déclaration qui a sanctionné les travaux de cette conférence, les ministres méditerranéens ont exprimé leur «engagement à œuvrer pour réduire l’impact des activités du tourisme sur le climat, via la promotion des modes de transport non polluants». « L’adaptation de l’offre touristique pour alléger la pression sur le littoral, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables dans les bâtiments touristiques, la rationalisation de l’utilisation des ressources naturelles et la gestion des déchets dans les activités touristiques», font partis des engagements pris et contenus dans la déclaration de Casablanca.
Le bassin méditerranéen, première destination estivale mondiale, subit de plein fouet la pression sur les ressources hydriques avec l’arrivée des estivants estimés à quelque 250 millions de visiteurs, met en garde le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Selon le PNUE, la fréquentation touristique dans la région méditerranéenne pourrait atteindre 637 millions de personnes en 2025. «Chaque touriste consomme 300 litres d’eau par jour, le double des populations locales (jusqu’à 880 litres pour le tourisme de luxe)», s’alarme le programme onusien.
Pour faire face à cette situation, les ministres du Tourisme des 5+5 ont décidé de partager les études portant sur l’évaluation des impacts du changement climatique sur le tourisme réalisées par les pays de la région de la Méditerranée occidentale. Lesdits pays veulent se mobiliser lors de la COP 22, prévue en novembre à Marrakech, pour partager leurs expériences en matière d’actions et de bonnes pratiques pour la lutte contre les changements climatiques et pour promouvoir le tourisme durable.