Les excédents de production pétrolière plombent les prix
Dans un marché toujours plombé par une offre excédentaire, les prix du pétrole brut ont perdu plus de 1,5 dollar lundi à la bourse de New York.
Le cours du baril de référence (WTI) a chuté à 40,06 dollars sur le contrat pour livraison en septembre, perdant 1,54 dollar près avoir oscillé autour du seuil des 40 dollars, sous lequel il n’a plus fini depuis quinze semaines au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours réagissaient plus à l’humeur des investisseurs qu’aux données fondamentales, a réagi Phil Flynn, chez Price Futures Group, déclarant que le marché a la perception que l’offre est surabondante et cherche à voir jusqu’où il peut descendre.
Des informations laissent croire que la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a «atteint un niveau record», et «on a vu que le nombre de puits (en activité aux Etats-Unis) est en hausse, et il se dit que la Libye va reprendre ses exportations, a fait noter M. Flynn.
L’Arabie saoudite, membre influent de l’Opep, a réduit ses prix de vente officiels pour les consommateurs asiatiques en septembre de 1,30 dollar par baril par rapport au mois d’août, rapportaient les analystes de Commerzbank, soit la plus importante réduction de prix en presque un an qui suggère un nouvel épisode de guerre de prix destiné à préserver des parts de marché.
Les prix ont débuté la semaine en baisse également en Europe. Ce lundi vers 11H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 42,90 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Le pétrole a réalisé sa pire performance mensuelle de l’année en juillet et étant donné que sa corrélation avec les marchés actions s’est évanouie le mois dernier, cette piètre performance est uniquement basée sur des considérations fondamentales concernant l’offre et la demande, relevait Tamas Varga, analyste chez PVM.