L’Afrique s’inquiète pour la prolifération des jeux de hasard
Les jeux d’argent et de hasard, notamment les jeux de grattage, le Loto et le PMU, ont aujourd’hui une certaine cote sur le continent noir, où ils connaissent beaucoup de succès dans plusieurs grandes villes d’Afrique, au point où certains gouvernements, inquiets de l’engouement de leurs populations pour ces jeux, souhaitent réguler cette industrie.
C’est le cas par exemple du Kenya, où le Parlement a créé un comité parlementaire de 11 membres la semaine dernière, chargé de rendre un rapport d’ici deux semaines, avec des recommandations pour réguler les jeux d’argent dans le pays.
En Gambie, les autorités de Banjul ont interdit depuis mars 2015, tous les jeux de hasard. La présidence justifie sa décision par sa volonté de lutter contre les effets d’addiction chez les jeunes. Et le pouvoir affirme que les jeux de hasard sont interdits par certaines religions comme l’Islam et le Christianisme.
D’autres gouvernements, ont voté de nouvelles taxes pour profiter des recettes générées par l’industrie du jeu dans leur pays. C’est le cas du Burkina Faso, où une partie des gains des joueurs sera reversée à l’Etat à partir du 1er septembre prochain.
Trente ans après l’installation des premiers casinos et PMU sur le continent africain, d’autres pays s’inquiètent des effets néfastes de ces jeux sur la société africaine. Les premiers PMU et casinos ont été implantés au Gabon, au Cameroun et au Congo-Brazzaville, dans les années 1990. Depuis, les établissements de jeu essaiment un peu partout sur le continent.
Au Sénégal et au Gabon, on trouve surtout des salles de jeux. Tandis qu’en Zambie, au Kenya et au Ghana ce sont principalement de grands groupes.
Flairant l’opportunité offerte par ce business juteux, certains opérateurs mobiles et sites Internet ont créé des jeux de hasard et d’argent en ligne. Au Kenya notamment, les sites de paris sportifs ont beaucoup de succès, apprend-t-on.