Une analyse américaine explique « Pourquoi les protestations au Maroc ne donneront pas lieu à un autre printemps Arabe »

Une analyse américaine explique « Pourquoi les protestations au Maroc ne donneront pas lieu à un autre printemps Arabe »

brookings-think-tankLe célèbre site américain Brookings.edu a publié mercredi une analyse dans laquelle il explique les divergences majeures entre les dernières  protestations qui ont eu lieu au Maroc après la mort tragique du poissonnier Mouhcine Fikri, et les révoltes arabes de 2010-2011 ayant abouti au Printemps Arabe.

Selon l’auteure du texte Sarah Yerkes, malgré les points de concordance entre  les récentes contestations populaires au Maroc et les protestations d’il y a cinq ans qui ont provoqué la chute de certains régimes arabes, le cas du Maroc reste fondamentalement distinct.

En effet, l’approche des autorités concernant ce type de protestations populaires est totalement différente. Si par exemple les troubles en Tunisie et en Libye avaient été violemment réprimés en 2011 par les forces de l’ordre, les autorités marocaines elles n’ont pas interféré dans les récents événements.

Pour Sarah Yerkes, « le gouvernement marocain a acquis au fil du temps une expérience non négligeable dans le traitement des manifestations et des crises de rue ». Une aptitude qui se révèle être une force en temps de remous sociaux, d’autant plus que la machine de la justice a tourné rapidement.

Le juge d’instruction a ainsi placé en détention préventive 8 personnes impliquées dans les événements ayant conduit à la mort tragique de Mouhcine Fikri. L’analyste américaine relève également le fait que le régime politique marocain est totalement différent de celui des autres pays d’Afrique du Nord.

Le Royaume est en effet dirigé par un roi qui tire sa légitimité politique et religieuse d’un socle historique ininterrompu de 12 siècles, la monarchie au Maroc étant la plus anciennes parmi les trônes en place aujourd’hui dans le Monde. C’est pourquoi, estime Sarah Yerkes, « le système politique marocain est moins menacé que les gouvernements tunisiens ou égyptiens de 2011 ».

Agnès Molitor

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