La Tunisie opte pour une seule banque publique
La Tunisie travaille sur l’élaboration d’une nouvelle politique bancaire consistant en la présence d’une seule banque publique dans le pays. Selon le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale, Fadhel Abdelkéfi, l’Etat tunisien vise à garder une seule banque publique, et ce dans le cadre de sa nouvelle stratégie.
Le ministre Fadhel Abdelkéfi estime que le « gouvernement ne devrait garder qu’une seule banque sous sa gestion et de lui fournir les ressources nécessaires pour un fonctionnement autonome».
Cette nouvelle politique bancaire, à en croire le ministre, éviterait les difficultés que connaissent certaines banques publiques souvent confrontées aux procédures administratives complexes.
Le secteur bancaire de la Tunisie était étroitement contrôlé jusqu’au milieu des années 1980. Depuis cette date, le secteur a connu trois décennies de réformes progressives mais insuffisantes, relèvent les économistes.
Les banques commerciales appartenant à l’État dominent le système bancaire et gèrent plus de la moitié des parts du marché, ce qui implique un contrôle de ce secteur par l’État. Un fait négatif pour la croissance économique, estiment les mêmes sources.
Les banques publiques possèdent des participations dans des sociétés publiques ou semi-publiques auxquelles elles accordent des prêts, ce qui ne garantit pas l’affectation efficace de l’épargne aux investissements les plus productifs.
Selon l’agence de notation Moody’s, les perspectives économiques négatives en Tunisie reflètent, un resserrement des conditions de financement externe lié à l’endettement en devises et à la structure du financement. L’agence prévoit également un déficit de la balance des opérations courantes de la Tunisie à hauteur de 7,5% en 2017 et de 7,3% en 2018.