Les Etats-Unis plombent la montée des cours du pétrole
Les Etats-Unis relancent leur production de pétrole de schiste pour contrer la baisse de production décidée par l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) et ses «11 alliés» dont la Russie.
Les prix du pétrole sont ainsi plombés et évoluent désormais sous le seuil des 55 dollars. Hier en milieu de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, s’échangeait à 54,83 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 64 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars, cédait 66 cents, à 51,82 dollars.
L’Algérie, un des pays membres de l’OPEP et fervent défenseur de la hausse des prix du brut, ne l’entend pas de cette oreille et se dit prête à riposter. Son ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa a fait noter que l’Algérie pourrait réduire son offre de 65.000 barils/jour au lieu de 50.000 pour soutenir les prix au moment où les Américains ouvrent à fond les vannes de leur pétrole de schiste.
Devant l’offensive des Etats-Unis, qui risque de compromettre l’objectif que s’est fixé l’OPEP de rééquilibrer le marché pétrolier et par conséquent de booster les prix qui ont sévèrement dégringolé depuis la mi-juin 2016 (ils sont passés de 115 dollars à moins de 55 dollars actuellement), l’Arabie saoudite qui a réduit sa production de 486.000 barils/jour pour la porter à moins de 10 millions mbj, envisage de renouveler cet engagement dans les six mois à venir selon son ministre de l’Energie, Khalid Al Falih.
Le 10 décembre dernier, le cartel s’est engagé à réduire de 1,2 million de barils par jour sa production. Une position, soutenue par les pays non membre qui ont décidé de concéder une baisse de 600.000 barils par jour, dont l’objectif est de faire remonter le prix de l’or noir sur le marché mondial des hydrocarbures.