La bourse de Doha secouée par les démêlés diplomatiques
L’Arabie Saoudite, les Emirats-Arabes-Unis, le Bahreïn et l’Egypte ont décidé de suspendre leurs relations diplomatiques avec le Qatar, une annonce qui a été rapidement ressentie sur le marché boursier qatari.
La Qatar Stock Exchange a chuté de près de 8% en une séance où 44 valeurs cotées ont fini dans le rouge. Un record depuis 2009, soulignent les analystes.
Les plus fortes chutes sont intervenues en début de séance alors que les informations distillaient une série de mesures destinées à étouffer économiquement le petit émirat gazier. Parmi ces mesures, la fermeture des espaces aériens des trois pays aux vols de la compagnie aérienne du Qatar et la suspension des liaisons aériennes et maritimes avec ce pays dans les 24 heures.
D’ores et déjà, les compagnies Etihad, Emirates et Flydubai des Emirats arabes unis ont suspendu les vols sur Doha à partir de mardi matin. Qatar Airways a pour sa part suspendu ses liaisons avec l’Arabie saoudite, dont la compagnie nationale Saudia a pris une mesure similaire. La frontière terrestre entre l’Arabie Saoudite et le Qatar a été fermée, bloquant toute importation de biens par voie terrestre du Qatar à travers l’Arabie saoudite. Les ressortissants des trois pays sont interdits de se rendre au Qatar.
Par ailleurs, il a été demandé aux ressortissants du Qatar, visiteurs ou résidents permanents dans les trois pays, de partir dans un délai de 14 jours. Cette mesure contredit un accord sur la libre circulation au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG: Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar). Seuls les pèlerins du Qatar peuvent se rendre sur les lieux saints musulmans en Arabie saoudite.
Depuis quelques heures, le Yemen et les Maldives, ont rejoint la coalition anti-Qatar. Le Qatar est accusé de soutenir le terrorisme. Doha, de son côté, se dit victime d’une campagne calomnieuse de certains médias qui l’accusent de soutien au terrorisme.